La Main du Destin

Ah,la bibliothèque d'Apollon...Pas aussi vaste ni aussi riche que sa lointaine cousine d'Alexandrie,mais tout aussi captivante par la diversité de ses ouvrages de prix.Combien de hautes personnalités avaient déjà foulé les dalles de ces étroites allées bordées de hautes étagères,détaillé les lignes manuscrites de ces parchemins à l'âge incalculable,et enfin laissé s'évader leur immagination par l'une des fenêtres grillagée de fer forgé ? Lara n'en avait aucune idée.Et,à vrai dire,ni le temps ni l'envie d'y songer,en ce beau début de soirée à la température douce à et à la luminosité caressante.Ce n'était pas l'ennui ou encore des heures de liberté qui l'avaient poussée à se rendre en ces lieux,ni même une passion soudaine et dévorante de lire,un appétit démesuré pour les récits épiques ou politiques comme le crurent les quelques notables flânant encore là-bas.
Non,si la demoiselle était entrée avec tant d'empressement,voulant paraître détachée bien que ses pas fussent pressés,c'était pour échapper à un poursuivant,du nom d'Aro ou de Caïus,elle ne savait plus très bien.Ce dernier n'était ni voleur ni assassin,mais un simple comptable engagé deux mois plutôt.C'était lui,la personne frappée de passion,et non la jeune femme.Un poli refus,à la fois net et pourtant pacifique,n'avait point réussi à freiner ses ardeurs romanesques,si bien qu'il suivait sa patronne d'une manière agaçante depuis bientôt une semaine.Sept jours que la citoyenne rongeait son frein afin d'éviter d'avoir à le renvoyer sur le champ,mais aussi sept jours de fuite,à devoir se creuser la tête pour dénicher un endroit où trouver une poignée d'instants de tranquilité avant de voir poindre le nez de son admirateur-seconde ombre.
Evitant de croiser les regards surpris ou curieux,la romaine avança tête basse en suivant une ligne droite,direction la plus lointaine bibliothèque,là où la lueur des candélabres à peine allumés ne parvenait pas tout à fait à dissiper les ombres à peine naissantes.Ainsi cachée,elle attendit,guettant entre les rouleaux la porte d’entrée entrouverte.Les minutes passèrent...Son prétendant n’arrivait point,si bien que Lara finit par tirer un palimpseste se trouvant juste en face de ses yeux et,sans attacher de grande importance à son thème,débuta sa lecture en diagonale,pas vraiment intéressée par ce qu’elle apprenait,ne retenant rien en particulier,passant le temps ainsi sans que son engouement soit le moins du monde interpellé.

BLAM!!!!
Marius n'avait pas vut venir le coup!! Il était en train de lire un parchemin sur la politique d'Alexandre le Grand. le jeune homme était arriver tôt le matin pour trouver dans les archives de la ville, dans l'histoire, quelque chose qui pouvait aider notre Empereur face au sénateur qui refusait son mariage. Oui il passait ses journées a se rendre utile et fair avancer la sociétée. jamais il ne l'aisserait tomber l'Empire et sa stabilité, quitte à aller a Athénes pour éssayer de mettre un compromis.

-Désoler, dit il a l'encontre de la jeune rousse, je voyait pas où j'allais...
Il ramassât, les parchemin par terre et donnât celui qu'i n'était pas a lui a la belle rousse.

D'ordinaire,elle l'aurait sans doute incendié d'un coup d'oeil,lui rétorquant sèchement que si Jupiter lui avait donné des yeux,c'était pour discerner l'endroit où il mettait les pieds,tout cela avec une fierté de femme baffouée bien trop exubérante.Il était vrai que pour un incident si mineur,ça aurait vraiment fait trop,bien qu'il faille imposer des limites afin de parer tout débordement...Bref,Lara se contenta d'afficher une lointaine expression amicale tout en haussant les épaules.

-Il n'y a pas de mal,je vous assure.Ce ne sont que quelques papiers éparpillés sur le sol…Et très galamment secourus,je dois dire.

Lorsque l’inconnu lui tendit les documents –qu’elle ne regardait d’ailleurs plus du tout-,leurs doigts s’effleurèrent sous la fine couche de patte de bois.Oh,à peine,de quelques micromillimètres seulement,vraiment pas de quoi fouetter un chat,ou remarquer quoi que ce fût.Il avait l’air gentil…Ses beaux yeux verts inspiraient de suite confiance.Mais fallait-il pourtant s’y fier sur l’instant,sans écouter dame Méfiance,si prodigue en recommandations ? La rouquine lui sourit poliment,mais d’un vrai sourire,qui faisait pétiller ses iris.Inexplicablement,sa part pimbêche se voyait verrouilée au placard sans plus amples justifications.Elle avait juste envie pour une fois d'ôter ses armures face à ce maladroit si désarmant.
Un "Ah,vous voilà enfin,madame !" acheva la tranquilité de ce court échange.L'air posé de la marchand se liquéfia,et elle pâlit même en reconnant la voix de Caïus,si ce n'était Aro,ou autre.

-Misère... marmotta-t-elle en se retournant à regret et lentement vers un jeune homme de dix huit ans,accourant vers eux,aux anges.Soudain,une idée lui traversa l'esprit à la vitesse d'une étoile filante.C'est à mon tour de m'excuser,monsieur ,reprit-elle en tournant un regard désolé vers le romain.Pour ce qui va arriver.Croyez-le sincèrement,ce n'est nullement pour vous porter préjudice que j'agis de cette façon.Mais je vous en prie,ne me lâchez pas.

Un soupir contrit,avant qu'elle ne revienne à cet empêcheur de tourner en rond.Déjà son masque de grande dame avait repris ses droits sur son fin visage,et même sur le son de sa voix.

-Bien le bonjour,mon cher...Vous tombez bien,je souhaitais vous voir.Ou plutôt vous présenter mon fiancé.

Marius lui rendit son sourire. c'était la première foie qu'il voyait une femme si pétillante. Il aimait bien, au moins c'était une femme de vie, et qui ne devait pas se laisser marcher sur les pied d'aprés son changement d'expréssion.

C'est à mon tour de m'excuser,monsieur,Croyez-le sincèrement,ce n'est nullement pour vous porter préjudice que j'agis de cette façon.Mais je vous en prie,ne me lâchez pas.

Sur le coup il ne comprit pas se qu'elle voulais dire, puis il remarquât le jeune homme, qui semblait être aprés cette ravissante jeune femme.Lorsqu'il entendut le mot fiancé, cela fit qu'un tour dans sa tête. Il comprenait que cette rousse était légérement percécuter, chose qu'il n'appréciait pas u tout d'ailleur. Il ne vas se géner pour faire comprendre a se jeune qu'il faut respecter les femmes tel qu'elles soient!!
Il tendit la main vers l'arrivant avec grand sourire, qui était bien sûre mais rien ne se laissait voir!!

-Marius De Romanus, enchanté de faire votre conaissance. Vous êtes??

L'autre le fixa avec un affreux mélange peint sur son visage,composé d'hébétitude,de surprise et d'horreur.Être coiffé au poteau n'avait jamais été quelque chose de très plaisant,surtout lorsqu'il s'agissait d'histoires de coeur.Mais en plus,cette "révélation" trahissait un fait qui semblait être d'actualité depuis longtemps ! Dieu que c'était rageant ! Il n'avait même pas pu prévoir le coup à l'avance,et déjouer cette union improbable.Et sa patronne ne lui laissa pas le temps de réagir de manière plus avant.

-Et bien...? Auriez-vous perdu votre langue...? Ne m'en voulez donc pas d'avoir garder le secret,je comptais l'annoncer...Et bien...A un certain moment,mais vous auriez été l'un des premiers à le savoir.C'est plutôt une bonne nouvelle,non ?

Qu'elle se mariât et qu'il fût assez proche d'elle pour connaître la suprise avant tout le monde.Son interlocuteur posa sur la jeune femme un regard vide,encore sous le choc.Il n'était pas en colère,juste...Dépassé totalement par les évènements.Lara fut touchée par sa détresse,car après tout,ce mensonge qui causait sa peine aurait pu être évité par une discussion autoritaire fixant avec la rudesse d'un gong les limites à ne pas dépasser.Dans quel cas le comptable aurait le moins souffert ? Cela,seuls les dieux le savaient...

-Allons,je vous en prie...Ne vous mettez pas martel en tête pour si peu...Vous êtes un élément primordial pour notre compagnie...Vous n'avez qu'à fermer les yeux et penser que tout cela n'est qu'un cauchemar qui passera bien vite.Ne vous inquiétez donc pas,mon ami...

Ce titre lui arracha un petit cri de dégoût : pour qui espère l'amour,l'amitié est du pain donné à celui qui meurt de soif ! Cette fois courroucé,l'importin les fusilla tous deux du regard avant de tourner les talons,furieux.Restée pantoise sous la brusquerie de cet au-revoir,la citoyenne battit des cils,décontenancée,avant de se mordiller la lèvre inférieure,ce qu'elle faisait lorsqu'elle était préoccupée.Alors qu'elle voulait bien faire,lui,il...C'était décourageant,franchement.

-C'est certain désormais,j'irais brûler en enfer... marmonna-t-elle avant de laisser passer quelques de secondes de silence et de revenir à Marius.Un timide sourire fit son apparition.Merçi pour tout...Monsieur de Romanus.Sans votre soutien,j'aurais perdu toute crédibilité.Votre aide me fut précieuse...Bien que désormais,on dirait bien que j'ai une dette envers vous...! Et j'y tiens,elle sera payée !

Plus Lara avait avancé dans ses propos,plus l'enthousiasme s'était emparée d'elle.Le chagrin d'amour qu'elle avait provoqué venait de lui sortir de la tête avec une affolante vitesse,tandis que ses grands yeux verts brillaient de malice.

Merçi pour tout...Monsieur de Romanus.Sans votre soutien,j'aurais perdu toute crédibilité.Votre aide me fut précieuse...Bien que désormais,on dirait bien que j'ai une dette envers vous...! Et j'y tiens,elle sera payée !

-Mais je vous en prie, c'est normale, de rendre service a une si élégante jeune femme. Cela serat inutile, je vous assure. je ne serait pas sot a vous obliger de rendre ce geste naturel. Mais puisque vous insister, votre nom me serat humplement suffisant pour payer cette dette.

Il avait un petit sourire, un sourire de gamain: radieux et malin. Elle semblait différente des autres femmes, comme si elle était cacher par un masque qui l'empéchait de vivre entièrement sa vie.

Le "si élégante jeune femme" de Marius ne fit qu'accentuer la bonne humeur de la marchande,mais pas pour les raisons que l'on aurait pu croire : nullement flattée,elle n'était pas fière d'éblouir son monde,pour une fois.Non,si elle avait pu,elle aurait revêtu une tenue négligée et aurait décoiffé ses cheveux afin de voir ce que le jeune homme en aurait penser.Bizarrement,son avis se voyait paré d'une grande valeur...Et la demoiselle aurait voulu le connaître sur quantité de sujets...Sur elle aussi,évidemment,si elle parvenait toujours à lui paraître agréable en étant elle-même,une femme,sans argent ni notoriété.Cependant,ne se départissait pas de ses oripaux et de sa gloire qui le souhaitait.Mais des ailes lui avait poussé,inexplicablement...

-Vous voilà bien aimable,monsieur,c'est à croire qu'à votre brio de comédien s'ajoute une délicatesse sans pareille...Mais si je vous apprends mon identité,je crains que vous ne disparaissiez ainsi,sur un "ravi de vous avoir connu",ce que je regretterai amèrement.

Bien sûr que c'était vrai ! C'était tout sauf une simple parade afin d'ajouter à sa liste de connaissances un nouveau nom correspondant à un visage prestement oublié.Non,Lara ne voulait pas l'oublier.En aucun cas.Surtout si cette ligne de conduite lui permettait de pouvoir encore profiter de son charmant sourire.

-Lara.Lara Démentès,pour vous servir.Et ne démordant pas de l'idée qu'elle vous doive un service.Même minime,je vous assure,cela n'est pas un souçi,plutôt un plaisir et un honneur.Mais j'immagine que si je vous propose un verre de liqueur de palme,que ce soit en ma demeure ou en une auberge fameuse,cela vous ferait voir en moi une femme seule en quête de je-ne-sais quelle aventure licencieuse.Je m'en remets à votre jugement éclairé.

-Lara.Lara Démentès,pour vous servir.Et ne démordant pas de l'idée qu'elle vous doive un service.Même minime,je vous assure,cela n'est pas un souçi,plutôt un plaisir et un honneur.Mais j'immagine que si je vous propose un verre de liqueur de palme,que ce soit en ma demeure ou en une auberge fameuse,cela vous ferait voir en moi une femme seule en quête de je-ne-sais quelle aventure licencieuse.Je m'en remets à votre jugement éclairé.

-Enchantée de vous connaître Lara. Dit il en lui fessant un baise main, de sa main libre, et bien pour être franc je ne boit jamais pendant que je travail. Cela me demande un minimum d'esprit sains et d'avoir les idées claire, se que l'acool n'apporte point. Mais un jus de fruit serait tout aussi agréable en votre compagnie.

Non il ne partirait pas comme un voleur, il venait de lui sauver la mise comme on dit, autant mieux la connaitre et peut être avoir une amie.

Un inexpliquable frisson parcourut le dos de la jeune femme sous ce contact des plus étudiés.Ce n'était certes pas son premier baise-main,mais celui-ci sonnait nettement plus juste que tous les précédents,ne cachant ni jalousie ni attrait pour la femme du monde cossue et maniérée.Non,Marius içi saluait la petite fille,l'adolescente,puis la jeune demoiselle et enfin la dame que Lara était,juste cela,sans plus,sans verser dans l'hypocrisie ou quoi que ce soit d'autre.C'était étrange,cette attitude.Si inhabituel.Cet inconnu lui faisait presque peur,elle se demanda s'il n'aurait pas mieux valu qu'il agît comme tous les autres menteurs de la ville.Avec eux au moins elle savait quoi faire,et ne pas paraître déconcertée par leurs plaisantes manières -qu'ils n'avaient d'ailleurs pas.
Un timide et maladroit demi-sourire se dessina sur ses lèvres,tandis qu'elle l'observait sous ses longs cils.La citoyenne avait maintenant presque honte d'avoir paru si dévergondée et si libertine.

-Et emprunt d'une vertue toute sainte,avec cela...Diantre,avec un peu de chance,vous déteindrez sur moi.Il paraîtrait qu'une cause n'est vraiment perdue que lorsque plus personne n'y croit...Quel dommage pour l'Empire : Sparte nous résistera toujours,si l'adage se vérifie.Vous auriez une besogne à vie...Et moi un peu moins de sottise.Je ne suis même plus sûre de parvenir à vivre sans elle,c'est un comble.

Mais la politique n'étant ni une affaire de femme,ni un sujet bien plaisant,Lara haussa les épaules,ne souhaitant vraiment pas éclipser la bonne humeur générale par des réflexions hasardeuses et de futures batailles sanglantes.

-Bref,je crois savoir où trouver de quoi nous rafraîchir,près du forum...

Repartant vers la sortie d'un pas alègre,la romaine ne se stoppa qu'à une dizaine de pas de Marius,dans l'encadrure de la porte.Vivement,elle se retourna vers lui...Pour lui décocher un regard gamin : la suivait-il ? Le "oui" qui suivait était quasi-certain,mais cependant...Il y avait toujouirs une petite marge de risque,de danger...Tout aussi plaisante que la compagnie du diplomate.